Scénario : Koike, Kazuo
Noir & Blanc
11/2007
Sensei
Format : 128 * 180
Pages : 512
©Kana 2007 Kamimura/Koike
Lady Snowblood, est attaquée d'entrée par une préface de Jean-Pierre Dionnet qui nous explique qu'il ne sait pas trop par où commencer... Alors, avant d'aller plus loin, je vais débuter en remerciant la magie de l'internet d'aujourd'hui !! Ça suffira je pense, pour me faire comprendre !
Presentation des auteurs :
La préface, est donc de Jean-Pierre Dionnet. Comme cela est écrit dans un article du 'télé-obs', peine perdue que de résumer le parcours de Jean-Pierre Dionnet ! Donc, je ne vais pas m'y risquer, (curieux, clique sur le lien pour lire et savoir)... Juste écrire un mot sur sa préface de ce manga, Lady Snowblood : Elle est bien tournée, bien écrite et donne envie. Elle présente bien les à-côtés du personnage qu'est Lady Snowblood. Et cela aidera à la lecture. Jean-Pierre Dionnet explique et compare entre guillemet la bd au film de Tarantino, Kill Bill qui s'en est inspiré. Il nous situe ensuite l'action, à l'ère japonaise Meiji. Il insiste en précisant que tout bon lecteur de manga doit le savoir !! En l'occurence, l'ère Meiji, c'est la fin du Japon heureux du shogunat des Togukawa. Le moment où le samouraïs vont devenir des ronins puis disparaître un à un...
Enfin, il nous présente les auteurs :
- Au scénario, Kazu Koike, né en 1936 dans la préfecture d'Akita au Japon. qu'il connaîtra les faveurs du public avec la série "Lone Wolf and Cub". Il enchaînera par la suite les succès avec de nombreuses séries dont "Goyokiba", "Samurai Executioner", "Lady Snowblood" en 1972. En 1986, il crée, toujours "Crying Freeman", édité en France et dont on connaît la version hollywoodienne. Artiste aux multiples talents, il travaille pour la télévision et le cinéma. Il écrit également des chansons dont certaines sont reprises dans le film "Kill Bill". Bref, un grand monsieur !!
- Au dessin, c'est un autre grand monsieur mais qui est partis à l'âge de 45 ans. Il réalisait plusieurs centaines de planches par mois. Son trait est élégant, aux lignes courbes et proche des estampes japonaises classiques. C'est avec "Doseijidai" qu'il connaît le succès.
Voilà pour l'entrée en matière donc d'une belle manière...
Faisons maintenant connaissance avec Lady Snowblood,
une séductrice vengeresse de toute beauté !
Chapitre premier :
Sortie de bain sur la sumida.
La Sumida est un fleuve qui passe dans Tokyo. Dehors, il neige. L'hiver est déjà là. Lady Snowblood aussi... La partie peux commencer. Les règles du jeu ne sont pas encore clairement énoncées que les dés sont déjà pipés. La mission est de tuer pour se venger. Mais qui, et pourquoi ? ...
Un peu de Haiku, pour l'apprentissage... Soyons fou et ne restons pas sage !!!
Déshabillez vous, prenez votre plus beau sabre, et battez vous, ne restez pas planté comme un arbre !
Shlak... Le bruit du parapluie qui viens de s'ouvrir. Un parapluie sanglant et sanguinant, protège t-il de la neige qui continue de tomber ?!!
Il as suffit de ces deux premiers chapitres pour lancer l'histoire. Mais elle date de bien avant. Lady Snowblood, c'est un drame familial, une histoire de séduction, de vengeance et de mort qui enfantera une parfaite tueuse. Un enfant frappé par le sort.
Un groupe d'individus va s'attaquer et extorquer de l'argent aux villageois. SAYO, un jeune femme courageuse va tenter de s'interposer pour sauver son mari pris en dévolu par ce groupe constitué de GISHIRO KATSUMOTO, BANZO TAKEMURA et une femme, OKOMO KITAHAMA. Elle se verra violée, agressée fortement et condamnée aux travaux forcés à perpétuité dans une prison pour femme. Sans aucun recours de survie, elle se portera à enfanter en ayant des rapports avec les gardiens. De là est née YUKI, une enfant d'un carnage...
SAYO, trop faible ne survivra pas à cette naissance, mais elle as transmis sa rancoeur et ses recommandations à MIKAZUKI OTORA qui va recueillir et élever YUKI.
En YUKI est posée une étiquette : Vengeance à tout prix. Son destin est tracé, elle ne pourra en sortir que le jour où les assassins de sa mère seront exécutés pas ses propres mains. Il lui faudra du temps et de l'entraînement, mais elle est conditionnée pour vaincre. C'est surprenant. Cette lecture est surprenante tellement elle vous prends aux tripes !
Au début, elle m'a fait penser à Atar Gull avec un esprit de vengeance sensiblement proche dans le sens de la ruse et de l'énergie à donner pour arriver à son terme. Et peu importe le temps que cela prendra et les chemins que cela impliquera.... Mais la vengeance chez notre Lady est encore plus puissante que chez Atar Gull !! Sans doute parce que c'est une femme, c'est violent autrement les agressions chez les femmes, non !!!
Ce côté violent ne m'as pas gêné, mais attention, c'est une lecture pour public averti !
J'avoue quand même avoir rencontré une légère difficulté dans la compréhension des personnages, dans le sens où il sont assez nombreux. Et les noms japonais, j'ai eus un peu de mal, mais bon une fois les repères pris...
Les chapitres aident aussi un peu à reprendre le souffle, à faire une pose pour mieux reprendre le combat !! Le passage de Lady Snowblood en mode bouddhisme est très beau graphiquement, mais là aussi j'ai rencontré quelques difficultés dans ma lecture. J'ai trouvé cela un peu trop amené rapidement, presque venu de nul part, alors que c'est bien raisonné dans le scénario et le chemin de YUKI.
Il y a dans le style du scénario, ce côté "prendre son temps est important" qui est très intéressant et fait réfléchir ! Car ensuite, il faut et faudra savoir accélérer et trancher !!!
Coté Graphisme, c'est d'une beauté. Le rythme s'accélère au fur et à mesure dans le découpage avec des planches pleine page parfois juste somptueuse. Les scènes de nudité nombreuses sont parfaites !
Comment ais-je écris en commentaire chez Choco, ah, oui... Envoûtant !
Je me suis arrêté au premier volume, l'envie d'aller lire le deuxième est bien là ^^
Elle pique cette YUKI et vous glace le sang
Bonne lecture,
OliV