Au Scénario : Sibylline
Au Dessin: Jérôme d'Aviau
09/2010
Jérôme d'Aviau illustre ce récit où le héros est un petit bonhomme à la grosse tête et aux bras en fil de fer débordant d'expressivité. En dessous des dessins défilent les textes de Sibylline, poétiques, drôles ou émouvants. Le lettrage de Capucine s'harmonise parfaitement avec l'ensemble.
Un trio d'auteurs gage d'un vide bien rempli !
Petit retour en arrière, j'ai parcourus ce "Trop grand vide d'Alphonse Tabouret" vers la mi-septembre. J'étais alors au creux de mes vacances, et il faisait super beau, et je me trouvais en bord de mer méditerranée, et je prenais bonheur à me poser sur un gros cailloux, au bord d'une jetée, idéal pour bronzer (c'est à l'abri du vent, c'est pas sur le sable bouillant).
Avec cette légère appréhension de cette Trop Grande Étendue de la Mer Bleue, je me suis plongé dans ce Trop Grand Vide d'Alphonse Tabouret !!
La couverture, légèrement en relief est vraiment sympa, original tout comme cette histoire.
Nous ne sommes pas en présence de bulles mais de dialogue avec une notion plus littéraire, mais qui tient autant du livre illustré que de la bande dessinée.
Le récit est avant tout une fable, un conte initiatique, une ode moderne à la découverte de soi par la découverte de l’autre.
Le livre peut naturellement être pris en main par les enfants. Alors qu'il trouvera une résonance particulière chez les adultes en proie au questionnement, où chacun se projettera en fonction de son propre vide ...
Au milieu d'une forêt tendre, dans une clairière de rien, un tout petit machin se réveille mais ne se souvient pas.
Ni de ce qu'il fait là, ni de ce qu'il a dormi, ni de ce dont il a envie. »
Alphonse Tabouret vient de naître, au creux d’une forêt. Un grand Monsieur lui apprend tout ce qu'il y a à apprendre, puis il lui demande quelque chose en échange. Mais Alphonse n’a rien à donner, rien à offrir. Alors Le Monsieur s’en va, et Alphonse se retrouve tout seul.
Et c’est à l’aventure qu'il va partir, pour combler le vide laissé par Le Monsieur. Sans cesse il voudra le retrouver. Sur son chemin, il va faire la rencontre de gens, se faire des amis, en trouver d’autres bizarres. Il va grandir, évoluer, changer, sans jamais vraiment pouvoir se départir de ce vide.
Pourtant à défaut de trouver des réponses à ses questions, Alphonse apprend la vie sans même s’en rendre compte ...
L'histoire se lit vite, très vite, mais il faut prendre son temps (comme dans la vraie vie) pour pouvoir apprécier les petits détails, mieux comprendre l'histoire et juste prendre du plaisir à regarder les dessins superbement exécutés, parfois épurés juste comme il le faut pour faire passer le vide ! Un bel ouvrage loin d'être vide de sens.
Pour regarder le 'teaser' chez Ankama-Edition, c'est sur ce lien.
Pour lire les avis, il y a celui de Mr Zombi, qui parle d'un album plein de poésie et de douceur.
Celui de David Fournol, qui le qualifie d'album rare.
Et enfin, celui de Lunch : c'est un album magnifique pour petits et grands.
Une citation pour terminer : " C'est du vide que dépend l'usage ". Lao-Tseu
Bonne lecture,
OliV'